Montant du chômage suite à un licenciement pour inaptitude : ce que vous devez savoir

Être licencié pour inaptitude représente un coup dur, tant émotionnel que financier. Ce type de licenciement survient lorsque le salarié est reconnu médicalement incapable d’exercer ses fonctions. Il faut comprendre les implications financières qui en découlent.

Le montant du chômage suite à un licenciement pour inaptitude varie en fonction de plusieurs critères. Les périodes de travail antérieures, le salaire perçu et les indemnités spécifiques jouent un rôle déterminant dans le calcul des allocations. Il faut bien se renseigner pour optimiser ses droits et bénéficier des aides appropriées.

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Comprendre le licenciement pour inaptitude

Le licenciement pour inaptitude survient lorsque le salarié est déclaré inapte par le médecin du travail. Ce dernier émet alors un avis d’inaptitude après deux examens médicaux espacés de deux semaines.

L’employeur doit impérativement rechercher un poste adapté aux capacités du salarié avant d’envisager le licenciement. Si aucune solution de reclassement n’est trouvée, le licenciement pour inaptitude peut être prononcé.

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Ce type de licenciement peut être dû à une maladie ou un accident. Il est aussi possible pour le salarié de contester la décision de l’employeur devant le Conseil des Prud’hommes, l’instance compétente pour les litiges liés au licenciement.

La procédure de licenciement pour inaptitude suit plusieurs étapes :

  • Déclaration de l’inaptitude par le médecin du travail.
  • Recherche par l’employeur d’un poste de reclassement adapté.
  • Notification du licenciement si aucun poste n’est disponible.

L’inaptitude peut être qualifiée de professionnelle ou non professionnelle selon son origine. Une inaptitude professionnelle implique des démarches spécifiques, notamment en matière d’indemnisation.

Le salarié licencié pour inaptitude perçoit des indemnités de licenciement ainsi que des indemnités compensatrices de congés payés. Le montant de ces indemnités dépend de divers facteurs, incluant l’ancienneté et le salaire.

Vos droits en cas de licenciement pour inaptitude

Le salarié confronté à un licenciement pour inaptitude bénéficie de plusieurs droits. Il perçoit une indemnité de licenciement. Cette indemnité est calculée sur la base de l’ancienneté et du salaire du salarié. Les modalités de calcul sont similaires à celles d’un licenciement économique.

En complément, le salarié a droit à une indemnité compensatrice de congés payés. Cette indemnité est due pour les congés non pris avant la date de la rupture du contrat de travail.

Si l’inaptitude est reconnue comme professionnelle, le salarié perçoit une indemnité compensatrice de préavis, même s’il ne peut exécuter ce préavis. Cette indemnité vise à compenser la période de préavis que le salarié aurait dû effectuer.

Le salarié peut aussi contester le licenciement devant le Conseil des Prud’hommes. Cette juridiction est compétente pour statuer sur les litiges relatifs aux licenciements pour inaptitude et peut éventuellement requalifier la rupture du contrat.

Les droits du salarié licencié pour inaptitude incluent :

  • Indemnité de licenciement
  • Indemnité compensatrice de congés payés
  • Indemnité compensatrice de préavis (si l’inaptitude est professionnelle)
  • Possibilité de contestation devant le Conseil des Prud’hommes

Ces droits visent à assurer une protection financière minimale au salarié, tout en lui offrant des recours en cas de contestation.

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Le montant des allocations chômage après un licenciement pour inaptitude

Le salarié licencié pour inaptitude peut prétendre à des allocations chômage. Ces allocations sont versées par Pôle emploi, ou désormais France Travail.

Le montant de l’allocation de chômage est calculé sur la base du salaire journalier de référence (SJR). Ce SJR prend en compte les salaires bruts des 12 derniers mois précédant la fin du contrat de travail. Il est ensuite ajusté pour déterminer le montant journalier des allocations chômage.

Le montant journalier de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) se base sur un pourcentage du SJR, avec un minimum et un maximum fixés par la réglementation. La durée d’indemnisation dépend de l’âge et de la durée d’affiliation du salarié.

Âge Durée d’affiliation Durée maximale d’indemnisation
Moins de 53 ans 24 mois 24 mois
53 à 55 ans 30 mois 30 mois
Plus de 55 ans 36 mois 36 mois

La période d’indemnisation peut être prolongée en cas de formation ou de participation à des dispositifs spécifiques de retour à l’emploi.

Le salarié doit s’inscrire comme demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi ou de France Travail. Une évaluation de l’aptitude au travail peut être réalisée pour confirmer l’éligibilité à l’allocation.